Un pouce levé et le corps posé,
La fredaine qui ruisselle sur les lèvres,
Les yeux intenses perdus sur l'horizon,
L'homme se plante devant son futur
Comme le pinceau s'étiole sur la toile.
L'assistant présent rompt avec le temps.
Comme à la terrasse d'un café velouté,
Comme plongé dans un canapé mousseux,
Comme enveloppé dans un drap de mélopée,
Comme emporté par une volute assaisonnée,
L'homme souriant, prend la pause de l'instant,
En savourant un petit moment de longévité.
La pause porte son ombre
Sur chaque orchestre doué de beauté,
Et séduira un jour son monde
Dans le cercle zappiste des attardés.
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